« Le parfum des sanglantes années »

Publié le par Tenshi Kofuku

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« Le parfum des sanglantes années »
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Ce jour là, le ciel était noir. Avec des taches marrons et rougeâtres. Le bruit d'un coup de feu résonna longuement... Puis il y eu des cris, des cris d'horreurs qui ne finissaient pas. Il y avait une petite fille de dix ans  à peine. Elle pleurait. Elle tremblait de peur. Elle regardait le corps misérable de sa mère étendue sur le sol, baignant dans une marre de sang écarlate. Devant elle, debout, l'arme pointée vers elle, se tenait une autre personne. Une adolescente de seize ans. Sa grande soeur. Sa soeur qui disait l'aimer, qui disait vouloir la protéger. Pourquoi avait-elle tuer tout le monde ce soir là ?

   « Pourquoi t'as fait ça ?! T'es méchante ! T'es qu'une menteuse !  »
 
La petite fille s'approcha du corps ensanglanté de sa mère et posa ses mains dans les flaques écarlates. Ses pleurs s'intensifièrent. La petite fille se rendait compte de ce qu'elle venait de faire. Elle avait insulté sa soeur... qui était armée ! Elle sentie l'espace d'un instant, un matière froide se déposant sur son cou. Le pistolet ?!
Son sang se glaça. Son coeur se mit à battre à cent à l'heure. Son tour était arrivé. Dans moins de trois seconde, sa tête aurai explosée dans un giclement sanglant en gargouillant.
 
Mais elle eu beau attendre, le coup final ne vint pas. La fillette se retourna lentement. C'était la main froide de sa soeur qui venait de se poser dans son cou.
L'obscurité de la maison l'empêchait de croiser son regard. Elle ne perçut même pas sa respiration. Sa grande soeur était calme, parfaitement calme malgrès les attrocitées qu'elle venait de commettre.
 
   « Grande soeur ...? »
 
La fillette entendit le pistolet se poser sur le sol. La main de sa soeur disparut de son cou pour venir attraper sa main. L'adolescente venait de se remettre debout.
 
   « Alice ?! Alice ?! Alice !  répéta la gamine de plus en plus paniquée.


   - Il faut partir, avait répondu sa grande soeur, la voix grave.
 
C'est tout ce qu'elle avait dit. Elle n'avait pas prononcé un mot de plus.
Elle attrapa sa petite soeur par la taille et la balança sur son épaule - après l'avoir assommée avec un violent coup de pistolet sur la tête.
 
   « Vite ! vite ! » se répétait-elle au plus profond d'elle même.
 
Elle dévala les marches du manoir et s'enfonça dans la forêt sombre de minuit qui lui tendait les bras.
Le bruit des voitures de police qui venait d'arriver dans son ancien chez elle la fit accélérer le pas.
Le problème était où aller ? Elle était perdue elle et sa soeur. Surement que toute les polices du pays seront à sa recherche. Il fallait changer d'identité, changer de visage, repartir à zéro... Si elle voulait protéger sa petit soeur chérie.
 
   « Changer de pays ! » décida-t-elle.
 
Quelques minutes plus tard, elle atteingnit la ville. Les voitures de police et des hommes armés ratiboisaient les rues citadines. Elles étaient foutu.
Chargée de sa soeur, Alice n'avait aucunes chances. Mis à part de contourner la place centrale pour pénétrer dans les vieux cartiers, là où toutes les baptisses étaient abandonnées.
Elle déposa sa soeur cachée dans un buisson épineux. Puis elle se rua à travers les poubelles. Mais elle stoppa son chemin, interpelée par une discution entre deux hommes.
 
   « Comme-ci on avait que ça à foutre de poursuivre une gosse ! J'te jure, ils savent quoi nous donner comme boulot
      là-haut !
   - N'empêche qui faut faire gaffe ! Elle est armée ! Elle à déjà descendu sa belle mère et blessé son beau père. Elle
     pourrait tout aussi bien te buter si tu viendrais à la croiser, répondit l'autre d'un rire gras.
 
Alice s'apprêtait à s'emparer de son pistolet quand les chiens des policiers se mirent à aboyer. Ils avaient flairer sa trace !
Que fallait-il faire ?! Son esprit se bouscula. Une troupe d'hommes lançaient derrière les chiens se dirigeait vers elle. Alice ne pouvait pas se permettre de les guider jusqu'à sa soeur. Elle s'était juré de la protéger !
Alice arma son pistolet et tira sur le premier chien qui venait de réussir à passer sa tête à travers deux poubelles. Sa cervelle explosa dans un gargouillement funèbre. Les autres bestioles arrivaient à leur tour. Alice n'aurait pas assez de balles !
L'adolescente fit demi-tour et s'élança à travers la rue faiblement éclairée par des réverbères déféctueux. Mais l'obscurité ne ralentit pas les terribles bestioles qui continuèrent à la poursuivre en aboyant bruillemment. 
 
Enfin Alice arriva au buisson épineux. Elle écartant les branches à pleines mains, permettant aux épines de s'enfoncer dans sa tendre chair blanchâtre. Mais elle avait beau passer ses bras tous entiers, même sa tête ! elle ne trouva pas sa soeur.
 
Les chiens ne tarderaient pas à la rattraper. Son corps tout entier était couvert de sang et d'égratinures qui lui déchirées l'âme. Alice était faible. Elle tremblait de peur et de froid. C'est vrai qu'elle n'était qu'en chemise de nuit ce soir là. Ses pieds nuent étaient dans un piteux état. Et ses jambes n'arrivaient presque plus à la porter.
Soudain, une puissante lumière lui éclaira le visage.
Devant elle se tenait six grands hommes armés et vêtu d'uniforme bleus.
 
   « Hé ! Hé ! Hé ! On t'a retrouvé poupée ! » ricana l'un d'entre eux.
 
Alice pinta rapidement son pistolet vers leur corps à peine visible à cause de l'intense lumière blanche.
 
   « Repose ça gamine ! Ca vaut mieux pour toi ! » dit un autre à la voix plus rauque.
 
Alice reçu un coup de rangers dans la figure. Son nez explosa dans une gerbe de sang liquide. Sa tête s'écrasa sur le goudron frais. Elle ne bougeait plus d'un poil.
La douleur l'abandonna... Elle n'entendait plus rien... Que ce passait-il ?... Pour la première fois depuis le début, elle voulait abandonner. Une lumière blanche au bout d'un tunnel apparut enfin... Les yeux d'Alice s'embuèrent...
 
   « Mina... »



TO BE CONTINUED...
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Publié dans Fiction

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